DISCOURS DE MONSIEUR LE DIRECTEUR GÉNÉRAL DES DOUANES À LA CÉRÉMONIE D’OUVERTURE
Discours de Monsieur le Directeur Général des Douanes à la cérémonie d’ouverture
Monsieur le Ministre de l’Économie et des Finances ;
Monsieur le Directeur Général des Douanes de la République de Guinée ;
Mesdames et Messieurs les Présidents, Directeurs et représentants des organisations partenaires des Douanes ;
Mesdames et Messieurs les membres de la délégation guinéenne ;
Messieurs les Directeurs centraux du Ministère de l’Économie et des Finances ;
Monsieur le Directeur Général Adjoint des Douanes du Mali ;
Mesdames et Messieurs les Chefs de services de la Direction Générale des douanes maliennes ;
Mesdames et Messieurs ;
Distingués Invités, en vos rang, grade et qualité, tout protocole observé ;
A l’entame de mon propos, permettez-moi de remercier très sincèrement mon ami et frère le Colonel CAMARA, Directeur Général des Douanes de la Guinée, pour avoir accepté notre invitation à la troisième rencontre des Administrations douanières de nos pays et lui souhaiter la bienvenue sur les rives du Djoliba, ainsi qu’à la délégation qui l’accompagne.
Comme on a l’habitude de le dire : « vous avez quitté chez vous, vous êtes venus chez vous ».
Monsieur le Ministre de l’Économie et des Finances ;
La présente rencontre, troisième du genre, se tient dans un contexte caractérisé par la volonté commune affichée par les peuples malien et guinéen de s’affranchir de la mauvaise gouvernance, contexte particulièrement difficile pour le Mali suite aux sanctions injustement infligées par les instances de la CEDEAO.
Ce cadre d’échanges se tient suite aux pertinentes instructions que vous avez bien voulu donner à la Direction Générale des Douanes du Mali, d’entamer dans les plus brefs délais, des discussions avec son homologue de la République sœur de Guinée, afin de renforcer l’axe Conakry-Bamako, par l’affermissement de la coopération douanière et l’utilisation dans les meilleures conditions du corridor naturel de Conakry.
Monsieur le Ministre de l’Économie et des Finances ;
D’ores et déjà, force est de reconnaitre que malgré l’existence d’instruments juridiques adéquats, la coopération douanière Guinée-Mali n’a pas atteint le niveau escompté par les deux administrations qui ne se réunissent par la présente rencontre, que pour la troisième fois seulement, alors que la Grande commission mixte de coopération entre la République du Mali et la République de Guinée a tenu sa huitième session les 27 et 28 avril 2017 à Bamako.
C’est dire que l’objectif principal de la présente rencontre est de corriger cette insuffisance pour être en phase avec la volonté affichée des hautes Autorités des deux pays à savoir la redynamisation de la coopération bilatérale.
En effet, malgré l’intégration de nos deux peuples par l’histoire, la culture et la langue, les échanges commerciaux entre la Guinée et le Mali demeurent très faibles et le port de Conakry faiblement exploité par les opérateurs économiques maliens.
Ainsi, de 2016 à 2020, la part des importations du Mali qui transitent par le port de Conakry n’ont représenté que 1,54% des importations globales, pour une valeur d’environ 257 milliards de francs CFA sur la période.
Il importe en conséquence, de réfléchir à identifier des mesures qui favoriseront d’inverser cette tendance.
Monsieur le Ministre de l’Économie et des Finances ;
Monsieur le Directeur Général des Douanes de la République de Guinée ;
Mesdames et Messieurs ;
La coopération douanière entre le Mali et la Guinée repose sur des instruments juridiques signés en 1987 par les deux Gouvernements.
Il s’agit :
- de la Convention d’Assistance Administrative Mutuelle ;
- du Protocole d’accord sur les facilités réciproques en matière de transit,
- des Accords de coopération en matière de transport et de transit maritime ;
- de l’Accord sur l’utilisation du port de Conakry.
En outre, les deux Administrations ont signé le 12 aout 2016 lors de la deuxième rencontre bilatérale à Conakry, des Protocoles d’accord de mise en œuvre des Conventions et Accords signés par les Gouvernements. Il s’agit du Protocole d’accord d’Assistance Administrative Mutuelle et du Protocole d’Accord de mise en œuvre du Transit Routier Inter-États (TRIE) des marchandises.
Il nous revient au cours de nos travaux, de faire le point de l’application de ces instruments précieux et de corriger le cas échéant, les insuffisances constatées.
Il s’agira pour nous d’examiner l’ensemble des recommandations de la deuxième bilatérale et de procéder à l’examen des préoccupations nouvelles.
C’est pour ces raisons qu’il convient d’assoir les bases d’une coopération douanière renforcée par des échanges d’informations et l’opérationnalisation de la représentation, dans les meilleurs délais, des Douanes maliennes à Conakry.
Cette Représentation pourrait jouer le rôle de cordon ombilical entre les deux Douanes, notamment en matière d’accélération et d’amélioration de la procédure de transit entre nos deux pays.
Monsieur le Directeur Général et cher collègue,
C’est ainsi qu’il nous revisiter nos procédures qui doivent allier à la fois sécurité et facilitation, en adoptant les règles et meilleures pratiques douanières dont le fondement se trouve dans les dispositions des instruments et accords des organisations internationales communes, notamment l’Organisation Mondiale des Douanes (OMD) et l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).
Monsieur le Ministre de l’Économie et des Finances ;
Monsieur le Directeur Général des Douanes ;
Mesdames et Messieurs ;
Les Administrations douanières de la Guinée et du Mali sont résolument engagées à jouer pleinement leur rôle sous l’impulsion des Départements de tutelle, pour faire de l’axe Conakry-Bamako le plus performent de notre espace géographique.
Elles demeurent en effet conscientes que pour cela, en plus de leur mission fiscale classique, elles doivent mettre tout en œuvre pour favoriser les activités économiques de nos opérateurs et surtout stimuler les échanges commerciaux entre les deux pays.
C’est en raison de ces objectifs affichés que, deux jours durant, les experts douaniers des deux administrations sont invités entre autres, à identifier les obstacles à la fluidité du trafic sur le corridor, à rendre opérationnel l’échange périodique d’informations sur le transit dans les deux sens, et d’une manière générale, à adopter les mesures idoines qui favoriseront l’attractivité du corridor Conakry-Bamako.
Monsieur le Ministre de l’Économie et des Finances ;
Monsieur le Directeur Général des Douanes ;
Mesdames et Messieurs ;
Les Administrations douanières des deux pays restent conscientes que, comme disait le Président Moussa Traoré en 1978 à Tombouctou, en présence du Président Hamed Sékou Touré (je cite) :
« Si un Malien se rend en Guinée ou si un Guinéen se rend au Mali, l’un et l’autre changent simplement de cadre physique, mais c’est en effet le même Peuple et la même Patrie qu’ils retrouvent ; cela compte tenu de tout ce qui nous unit et compte tenu de tout ce que nous avons en commun, héritiers des mêmes empires glorieux, ayant subi la même domination coloniale, confrontés aux mêmes problèmes de développement la Guinée et le Mali demeureront à jamais solidaires » (fin de citation).
Monsieur le Ministre de l’Économie et des Finances ;
Monsieur le Directeur Général des Douanes ;
Mesdames et Messieurs ;
En reprenant le thème de l’anniversaire d’une Journée internationale des Douanes, je cite :
« Les frontières séparent … les Douanes rapprochent ».
Vive la Coopération douanière internationale ;
Vive la Coopération douanières entre les Administrations de la Guinée et du Mali !
Je vous remercie pour votre aimable attention.